Organisation syndicale, regroupant des agents des collectivités territoriales et de leurs établissements publics quel que soit leur métier, leur statut, leur employeur.


Communiqué de presse
Le Congrès National de la FSU, réuni le mardi 1er février 2022 à Metz, adresse son soutien aux camarades de la CGT Educ’action, de Sud Éducation et de l’UNEF appelé es à comparaître devant le tribunal correctionnel de Clermont Ferrand ce mardi à 13h45.
Suite au rassemblement du samedi 18 janvier 2020 devant le lycée Blaise Pascal de Clermont Ferrand , organisé par une large intersyndicale en lutte contre les réformes du lycée, du baccalauréat et des retraites, six représentant es du SNES FSU, de la CGT Educ’action, de SUD éducation et de l’ UNEF ont été convoqué es au commissariat de police. Sans comp arution ni débats contradictoires, nos camarades ont ensuite été condamné es, par ordonnance pénale, à une amende avec inscription au casier judiciaire B2 pour « intrusion non autorisée dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire dans le but de troubler la tranquillité ou
le bon ordre de l’établissement ».
La politique de Blanquer s’illustre par la volonté de mise au pas de tous les personnels de l’Education Nationale à travers de nombreuses et incessantes réformes et s’attaque à tou tes ceux et celles qui luttent activement pour s’y opposer. La répression subie par nos camarades de Clermont Ferrand s’inscrit dans une suite importante de cas de répression ces dernières années : Bobigny, Dole, Melle, Bordeaux, Cahors, Carcassonne, Rennes, Romorantin, Saint Denis, Pantin…
Pour la FSU, les mobilisations et actions syndicales ne doivent pas faire l’objet de sanctions disciplinaires ou de poursuites judiciaires. De telles attaques contre les droits syndicaux et la liberté d’expression des pers onnels sont inacceptables, notamment quand elles visent des représentant es des personnels, à travers lesquel les on s’en prend à l'ensemble des personnels.
La FSU réaffirme sa détermination à mener la lutte contre toutes les formes de répression, et à met tre en échec les tentatives du gouvernement pour étouffer les contestations.
Metz le 1 er février 2022
Le 7 décembre dernier près de 60 000 travailleurs sociaux et médico-sociaux ont défilé dans le rue pour alerter sur la souffrance des salariés du secteur :
Salariés du privé, agents du secteur public, nous sommes toutes et tous confrontés aux
mêmes difficultés pour exercer nos métiers.
Cette première journée de grève massive s’est heurtée au mépris du gouvernement qui a refusé d’entendre nos revendications. Cependant, elle marque le premier acte d’un secteur qui ne veut plus être invisible. Elle appelle des suites. Ils ne veulent pas nous écouter alors à nous d’amplifier le mouvement pour nous faire entendre !
La FSU Territoriale appelle tous les professionnels du secteur social et médicosocial à descendre massivement dans la rue et à participer aux manifestations, rassemblements et actions qui auront lieu le 1er février.
Il est temps de faire entendre nos voix, nos revendications pour dire STOP à la casse de nos métiers et exiger les moyens nécessaires à l’exercice de nos missions.
Revendiquons des moyens humains, la reconnaissance des qualifications de nos professions, des moyens structurels et financiers permettant d’assurer nos missions d’accompagnement et de protection des populations.
Depuis 20 ans la valeur du point d'indice, qui sert de base à nos rémunéra.ons, est gelée. La Ministre de la Fonc.on Publique a confirmé le 9 décembre dernier que les salaires des agent-e-s publics allaient rester bloqués en 2022 : c'est inacceptable!
Le SNUTER-FSU dénonce l’écart entre la communica.on du gouvernement et la réalité des faits. Il fait semblant de reconnaitre l’engagement des agents·es publics et met en avant des « avancées » salariales !
Pendant ce temps par exemple, sa seule polique est d’éviter que les agent.es ne passent en dessous du SMIC et conduit au « tassement » des échelles indiciaires. Ce qui provoque des aberraons telles que le salaire de base d’un·e fonconnaire « nouvel entrant » est le même en catégorie C et en catégorie B (indice 343)!
Les agent·es territoriaux sont les salarié·es les plus mal payé·es en France avec les salaires les plus faibles en comparaison du secteur privé (source DGAFP 2021). Les femmes sont parculièrement touchées par ce4e situaon : ce sont les filières et méers les plus féminisés qui sont les moins reconnus sur le plan salarial. De plus avec une inflaon galopante ce4e régression ne fait qu’empirer ! Et ce n’est pas l’a4ribuon de la prime de 100€ qui va régler quoi que ce soit. Les agents·es publics se sentent méprisé-es et la Foncon Publique Territoriale est rendue peu atractive !
Le pouvoir d’achat lié au traitement de base des fonctionnaires a baissé de 17,4% !
Depuis 20 ans, la valeur du point n’a augmenté que de 8,52% !
L’Indice des prix a lui, augmenté de 31,37% !
Un produit qui coûtait 100€ en 2002 coûte aujourd’hui 131,37 €
Un traitement de base de 1000€ est devenu 1085,20€.
En 2002 ce traitement permettait d’acquérir 10 objets à 100€. En 2022 le traitement revalorisé à 1085,20€ ne permet plus que l’achat de 8 des mêmes objets !
La crise a rendu encore plus visible le rôle irremplaçable du Service public, en parculier local, pour garanr un égal accès aux droits sociaux pour toute la populaon.
Au lieu d’engager un travail de revalorisa.on des salaires, ce gouvernement a préféré imposer sa loi sur les 1607 h en méprisant et sgmasant les agent-es. Allant même jusqu’à attaquer en jusce les accords locaux.
Les agent-es publics ne sont pas responsables de cette crise. Pourtant une part toujours plus faible des revenus du pays est consacrée aux salaires de la Foncon Publique. Les agents·es « coûtent moins cher » aujourd’hui qu’il y a 15 ans !
EN CONSEQUENCE EXIGEONS ENSEMBLE :
Le dégel du point d’indice
Une mesure immédiate de ra=rapage (par rapport à 2002) de + 20% de la valeur du point d’indice
50 points d’indice pour toutes et tous
Le minimum Fonc.on Publique à 1800€ net
L’égalité professionnelle réelle femmes/hommes par la suppression des écarts de rémunéra.on entre les filières
Pendant ce quinquennat, aucune mesure générale de revalorisation salariale n’a été prise alors même que les pertes de pouvoir d’achat sont énormes. Plus de 6% depuis 2017. Le gouvernement n’a ainsi pas daigné dégeler le point d’indice considérant que cela ne rapporterait pas assez aux agent-es eu égard à ce que cela coûte au budget de l’Etat. Quel mépris envers les 5 millions d’agent-es publics pour lesquel.les aucune reconnaissance globale n’aura eu lieu pendant ces 5 longues années marquées pourtant par leur engagement sans faille dans les conditions particulièrement difficiles qui perdurent encore.
Nos organisations Cgt Fonction publique, FSU et Solidaires Fonction publique vous ont interpellée à de multiples reprises sur la problématique salariale dans la fonction publique. Un dernier courrier vous a été adressé le 16 novembre vous rappelant nos revendications immédiates et l’urgence à agir.
De votre déclaration en ce début de réunion, il apparaît que vous n’avez entendu aucun des points qui y figuraient et que les agent-es publics ne verront donc pas collectivement leur situation s’améliorer avant la fin de ce quinquennat. Nous le dénonçons avec force.
Comme nous avons pu le dire, le cadre de ce que vous avez pompeusement nommé « conférence sur les perspectives salariales » et qui n’a selon vos propres propos pas vocation à aboutir à des mesures concrètes avant la fin du quinquennat, ne correspond en rien à nos attentes ni celles des agent-es publics que nous représentons. Comment oser dans ces conditions parler de « perspectives » !
Nous soulignons d’ailleurs que le gouvernement a beau jeu de faire de grandes déclarations s’agissant de la nécessaire ouverture de négociations salariales dans le secteur privé quand lui-même se garde bien de donner l’exemple s’agissant de ses propres agents.
Nos organisations syndicales quittent donc cette réunion. Elles confirment également l’arrêt de leur participation au cycle de la conférence salariale, qui n’a de salariale que son titre, et dont la légitimité se trouve bien compromise par l’absence de participation d’organisations représentant une majorité des personnels.
Nous récusons par avance l’idée que nous pratiquerions ainsi la politique de la chaise vide puisque pour l’instant, c’est le gouvernement qui pratique une telle politique s’agissant des négociations salariales souhaitées par tous les agents avec toutes leurs organisations syndicales.
C’est bien de mesures générales concrètes dont les agent-es publics et le service public ont besoin. Il vous revient désormais d’ouvrir enfin et sans attendre de véritables négociations pour lesquelles nous sommes immédiatement disponibles.
Que ce soit dans les services de protection de l’enfance, d’action sociale, de PMI des Départements et des services d’action sociale, des CCAS, établissements publics et mairies, les professionnels du champ de l’action sociale, de l’enfance, du handicap, de l’autonomie, de l’insertion dénoncent des conditions de travail ne permettant plus l’exercice de leurs missions de service public.
La charge de travail exponentielle, le sous-effectif chronique, le management agressif, le turn-over incessant, la suppression de moyens humains et financier à destination de la population, privent les travailleurs sociaux et médico-sociaux d’outils indispensables à leurs activités professionnelles et remettent en question les sens de leurs métiers. Cet état de fait a des conséquences sur la qualité de l’accompagnement de publics fragiles ainsi que sur la santé et la sécurité des agents (burn-out, bore-out, arrêt maladie, usure professionnelle...).
Charge de travail
Sous-effectif
Usure professionnelle
Turn-over
Baisse des moyens
Malgré leur fort investissement professionnel, les agents se heurtent à l’impossibilité de répondre aux besoins des publics notamment dans le cadre de la prise en charge de l’enfance en danger. L’empilement de politiques publiques ne favorise pas la prise en charge globale de personnes et l’accès à une autonomie mais enferme l’action des professionnels dans un système d’offre de services peu efficace sur le long terme.
Le projet de loi sur la protection de l’enfance décidé par le gouvernement ne répond pas aux revendications des professionnels sur leurs métiers et leurs missions de même qu’il ne prend pas en considération les besoins financiers et humains de cette mission. De plus il renforce la politique sécuritaire envers les mineurs non accompagnés, enfants qui ont plutôt besoin d’un vrai accompagnement social.
CGT | F!DL | MNL | FSU | UNEF | UNL | SOLIDAIRES
Tout augmente depuis des semaines sauf les salaires, voilà ce que disent les salarié-es dans tous les secteurs d'activité, dans le public comme dans le privé.
Les retraité-es dénoncent également le gel de leurs pensions de retraite et prévoient une nouvelle manifestation nationale le 2 décembre prochain à Paris. Les demandeur-ses d'emploi, dont plus d'un-e sur deux n'est pas indemnisé-e, vont subir de nouveaux reculs conséquents de leurs prestations. Les jeunes continuent d’être relégués à des jobs précaires quand ils ont la chance d’en trouver un, mal payés, et beaucoup vivent en dessous du seuil de pauvreté et dépendent de l’aide familiale ou des dispositifs de distribution de produits de première nécessité. Et ce n’est pas le contrat d’engagement jeune au rabais qui va résoudre leur situation.
Le sondage annuel du Secours Populaire Français constate une hausse de la précarité et la baisse des revenus du monde du travail en 2020. Il comptabilise que 8 personnes sur 10 renoncent à s'acheter des vêtements, à profiter des loisirs pour payer logement et énergie…
Et face à la flambée des prix de l’énergie et des carburants, le gouvernement octroie une prime inflation de 8,30 euros par mois !
Les entreprises reçoivent des milliards d'aides sans aucune conditionnalité en matière d'emploi, ni de normes environnementales. Les plus grandes octroient des dividendes toujours plus élevés et réalisent d’énormes profits.
Pour les organisations CGT, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF et UNL, cet argent doit être affecté à l’augmentation générale des salaires et, en premier lieu, au relèvement conséquent du SMIC. La ministre du Travail doit décider immédiatement l'augmentation automatique des salaires et des minima dans les branches ainsi que l’ouverture immédiate de négociations dès que le SMIC augmente.
Dans la fonction publique, l’État doit montrer l’exemple en prenant des mesures générales de revalorisation : dégel de la valeur du point d’indice, ajout uniforme de points sur les grilles, mesures de rattrapage des années de gel (…). La mise en oeuvre réelle de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes doit devenir enfin effective. Dans le secteur privé, les organisations syndicales appellent à réunir les salarié-es pour exiger l’ouverture de négociations sans attendre les NAO. Dans les entreprises publiques et les administrations, elles exigent l’ouverture de véritables rendez-vous salariaux débouchant sur une revalorisation du point d’indice.
Ensemble, allons chercher une rémunération à la hauteur des qualifications, la remise en place de classifications, un déroulement de carrière prenant en compte les diplômes et l’expérience professionnelle.
Augmenter le salaire horaire ou salaire de base, ce n’est pas seulement augmenter le salaire net mais le brut et ainsi protéger notre sécurité sociale et pérenniser de bonnes retraites. C’est aussi ce qui permet d’avoir des services publics de qualité et en proximité, notamment des soins de santé, de l’école à l’enseignement supérieur, les transports en commun…
Augmenter les salaires, c’est la première préoccupation des salarié-es qui veulent pouvoir vivre de leur travail !
Beaucoup d’entre elles et eux sont déjà dans l’action dans le commerce et les services, les transports, la sécurité, l’agroalimentaire à l’instar des salariés de Bergams dans l’Essonne, etc. Toutes et tous ont raison de se mobiliser avec leurs organisations syndicales pour exiger un meilleur salaire de base et des perspectives d'emploi stable et d’évolution professionnelle.