Organisation syndicale, regroupant des agents des collectivités territoriales et de leurs établissements publics quel que soit leur métier, leur statut, leur employeur.


Les métiers du soin, de l’accompagnement, de l’aide et de l’attention aux plus fragiles ont été mis sur le devant de la scène particulièrement pendant la crise sanitaire. On faisait mine de découvrir alors que ces centaines des milliers d’hommes et surtout de femmes sont au service de missions essentielles et font tenir la société. Applaudissements pour les soignant·es, remerciements aux aides à domicile, félicitations aux AESH… et après ?
Les actes contredisent cruellement les beaux discours et les belles intentions : les AESH en particulier sont en dessous du seuil de pauvreté pour une grande majorité d’entre elles et eux, leurs conditions de travail se sont encore dégradées avec la mise en place des PIAL, ils et elles n’ont toujours pas de vrai statut. Les applaudissements, c’est bien, mais ce sont des actes que les AESH attendent.
Avec une large intersyndicale dont la FSU a été moteur, les AESH mènent depuis plus d’un an des luttes exemplaires pour obtenir enfin la revalorisation des salaires et un véritable statut. Ils et elles n’obtiennent que le mépris et les demimesures en guise de réponses. C’est la société toute entière qui doit s’emparer de ce sujet.
Car rémunérer correctement et donner de bonnes conditions de travail aux AESH, c’est bien sûr une urgence pour elles et eux, mais c’est aussi une question d’intérêt général, de reconnaissance de l’utilité sociale de leurs missions, et cela dit au fond beaucoup de notre degré de civilisation : veut-on une société qui méprise celles et ceux qui assurent la réussite scolaire des enfants en situation de handicap, c’est-à-dire celles et ceux qui sont les plus vulnérables ?
La FSU ne s’y résoudra jamais, vive la lutte des AESH, continuons ce combat nécessaire et nous gagnerons la revalorisation et des droits pour les AESH.
Benoît TESTE,
Secrétaire général de la FSU
Depuis un peu plus d’un an, les AESH se mobilisent, avec le soutien des syndicats de la FSU, pour porter leurs revendications au ministère.
Amorcée le 8 avril 2021, en réponse au mépris du ministre qui refusait de s’engager pour une amélioration de leurs conditions de travail et face à la dégradation de leurs missions avec la création des PIAL, la mobilisation des AESH s’est amplifiée et les différentes journées d’action, largement relayées dans les médias, ont rassemblé des cortèges imposants partout en France. Ainsi, la mobilisation du 3 juin a montré leur détermination, pour l’amélioration de leur salaire et la création d’un véritable statut, contre les PIAL et la précarité.
Ces premières mobilisations ont contraint le ministère à ouvrir des discussions sur les salaires et à instaurer une grille de rémunération à avancement automatique. Cette mesure ne répondant pas aux revendications, deux nouvelles journées (19 octobre et 5 avril) ont montré que la colère ne faiblissait pas, avec un pourcentage de grévistes toujours en hausse. Leurs revendications sont plus que jamais légitimes, il faut que l’ensemble de la communauté éducative continue à se battre pour que celles-ci soient enfin entendues. On ne lâche rien !
La FSU, fédération syndicale de transformation sociale qui lutte contre les inégalités, la précarité et les discriminations, prône l'unité pour gagner des avancées pour les personnels de la Fonction publique. Elle a été moteur au sein d'une intersyndicale nationale large, déclinée localement, et a engagé une mobilisation dans la durée pour lutter pour la reconnaissance du métier des AESH et l'amélioration de leurs conditions d'emploi. L'unité pour construire le rapport de force nécessaire et pousser les pouvoirs publics à s'engager dans de réelles améliorations !
La FSU s'est beaucoup impliquée dans les luttes locales pour construire la mobilisation avec les AESH, en les réunissant régulièrement, en portant le débat dans les assemblées générales, en organisant des rassemblements et des manifestations en direction des inspections académiques et des rectorats pour porter ensemble les revendications. Ce travail se poursuit dans les instances locales (comités techniques, commissions consultatives...), mais aussi lors des audiences, où les représentant·es de la FSU suivent les questions relatives aux AESH et bataillent au quotidien pour gagner des avancées.
Paris, le 17 mai 2022
Monsieur le Président,
Madame la Première ministre,
Ces deux dernières années en particulier, la nécessité des services publics pour la population et l’engagement sans faille des agents publics ont été reconnus et salués
Pour autant, force est de constater que la traduction concrète et à la hauteur nécessaire de cette reconnaissance n’est pas au rendez-vous.
En ce tout début de quinquennat, nos organisations syndicales CFE CGC, CFTC, CGT, FA, FO Etat, FSU, Solidaires et UNSA de la Fonction publique estiment que des mesures importantes doivent être prises sans attendre.
C'est pourquoi, dans le cadre d'une démarche unitaire inédite justifiée par la hauteur des enjeux, elles ont décidé de vous solliciter en ce début de mandat.
La première des urgences est celle des salaires et du pouvoir d'achat. La situation actuelle en la matière est inacceptable.
Le traitement minimum court après le SMIC, les personnels émargeant aux plus faibles rémunérations sont de plus en plus nombreux·ses, les qualifications sont peu ou mal reconnues et les déroulements de carrière sont dégradés, voire n'existent tout simplement plus.
La cause principale de cet état de fait résulte de la quasi-absence d'augmentation et de mesures générales depuis douze ans.
Pierre angulaire des salaires des agentes et agents de la Fonction publique, le point d'indice doit en conséquence être fortement revalorisé et dans les plus brefs délais.
Par ailleurs, nous considérons que la mise en place d'un dispositif d'indexation de la valeur du point sur l'évolution du coût de la vie aurait toute sa pertinence.
L’amélioration de tous les niveaux de la grille indiciaire et des carrières par des mesures générales est également un impératif du début du quinquennat.
Au titre des urgences, compte tenu des pistes évoquées durant la campagne électorale, nous vous confirmons notre hostilité à tout nouveau recul de l'âge légal
pour pouvoir partir à la retraite.
De même, nous défendons sans ambiguïté le régime particulier des fonctionnaires notamment le code des pensions civiles et militaires (CPCM) et la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL).
Ces deux priorités, dont le caractère immédiat motive leur mise en exergue dans ce courrier, ne sont évidemment pas les seules questions qu'il convient d'aborder et auxquelles il sera nécessaire d'apporter des réponses satisfaisantes.
Attachées aux valeurs et principes portés par le Statut Général et à la Fonction publique de carrière comme garanties pour les usagers de missions publiques de
qualité exercées de manière impartiale, nos organisations syndicales souhaitent pouvoir faire évoluer d'autres dossiers tout à fait structurants.
Il en est ainsi, notamment, des mesures à prendre pour avancer plus vite vers l'égalité professionnelle, des dispositions à mettre en oeuvre pour restaurer la grille
indiciaire et redonner de l'amplitude aux carrières, celles permettant de réduire la précarité de l'emploi ou encore des moyens pour le service public, ainsi que des
conditions d’exercice de la démocratie sociale et de la représentation des personnels.
Cette mandature étant annoncée avec une large dimension sociale, nous ne pourrions comprendre que cette lettre n'ait pas de réponse concrète dans les délais
les plus brefs.
Pour notre part, nous sommes d'ores et déjà disponibles afin de négocier les réponses positives qui ne sauraient être différées.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, Madame la Première ministre, l’expression de nos salutations respectueuses.
Didier LENFANT
Pour les Fédérations
CFTC de la Fonction Publique
Baptiste TALBOT
Coordinateur de la CGT Fonction Publique
Le Président de la FA-FP
Pascal KESSLER
Le Secrétaire Général de la FGF-FO
Christian GROLIER
Benoît TESTE
Secrétaire Général de la FSU
La Déléguée Générale de SOLIDAIRES
Gaëlle MARTINEZ
Le Secrétaire Général de l’UNSA
Luc FARRE
Les organisations syndicales de la Fonction publique se félicitent de l’appel unitaire interprofessionnel à la mobilisation pour le 1er mai qui vient d’être rendu public. Elles s’investissent sans réserve dans cet appel.
Les enjeux écologiques, des services publics, du pouvoir d’achat, de la protection sociale et des retraites sont d’ores et déjà au coeur de l’actualité et le seront davantage encore à la fin avril.
Dans les circonstances graves et particulières que nous connaissons aujourd’hui, ce 1er mai sera aussi l’occasion pour le mouvement syndical de rappeler sa dimension internationale et sa solidarité pleine et entière avec le peuple ukrainien, toutes celles et ceux qui vivent en Ukraine, ou qui ont dû la fuir, qui subissent l’intolérable agression armée de Poutine. Cette solidarité s’exprime également avec les travailleuses et travailleurs russes qui subissent les conséquences de la guerre et le régime autoritaire, et qui, nombreux, ne sont pas d’accord avec cette guerre et combattent leur gouvernement.
A proximité immédiate du premier tour des élections présidentielles, nos organisations syndicales rappellent leur attachement aux valeurs démocratiques et leur rejet des thèses de l’extrême droite.
Pour la fonction publique, de nouveau rudement mise à mal ces dernières années, ensemble, nos organisations syndicales exigent :
Pour la CGT Fonction publique, la FSU, Solidaires Fonction publique et l’UNSA Fonction Publique, ces sujets devront impérativement s’inscrire dans un véritable processus de négociation.
FO / uNSA / U. / CFE CGC / CFTC / Cfdt / la CGT / Union syndicale SOLIDAIRES
Depuis le 24 février, la guerre en Ukraine a déjà fait plusieurs milliers de victimes civiles, dont plus d’une centaine d'enfants, et des milliers de blessé·e·s. Les civils sont des cibles de guerre.
Ensemble, nous condamnons l'invasion de l'Ukraine par les armées russes, en violation de la souveraineté ukrainienne et de la charte des Nations Unies. La responsabilité de la guerre en cours incombe à Vladimir Poutine et à son régime. Sa décision fait basculer les relations internationales dans une période instable et dangereuse. Le rétablissement d’une paix durable en Europe passe par un retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien et le retour à la diplomatie afin de dégager une solution respectueuse des droits des peuples.
Dans ce contexte alarmant, nos organisations affirment leur solidarité :
Nos organisations rappellent leur opposition à toute escalade militaire dont les conséquences, imprévisibles, peuvent conduire à un engrenage et à une confrontation des impérialismes au détriment des peuples.
Les organisations syndicales françaises signataires souhaitent coordonner une solidarité avec la population d’Ukraine de façon unitaire. Nous encourageons nos équipes syndicales, partout où c’est possible, à développer les initiatives de solidarité dans une démarche intersyndicale. Un convoi intersyndical pour l’Ukraine, affrété par train, est en cours de constitution afin de matérialiser notre solidarité en fournissant une aide matérielle, des produits de première nécessité et de soins aux populations ukrainiennes victimes de la guerre.
La période électorale qui s'ouvre est un moment important pour réaffirmer la nécessité de promouvoir les services publics. Derniers remparts contre l’exclusion et la pauvreté, les services publics représentent une vision de la société du vivre ensemble et de l'intérêt général.
Les attaques subies depuis de trop longues années, accentuées durant le mandat d'Emmanuel Macron, qui risquent de se multiplier et de se renforcer après les
élections, doivent nous conduire, dans notre action syndicale, à porter et amplifier les urgences qui les concernent :
Développer les champs d'action des services publics et répondre aux nouveaux besoins.
Investir dans la Fonction publique pour lui donner les moyens de ses missions.
Démocratiser les services publics pour donner aux agent-es les moyens de s’approprier leurs missions et aux usager-es d’en être acteurs.
Il faut également que les valeurs et les revendications du monde du travail s'expriment : très clairement nous devons choisir entre des programmes qui s’attaquent aux services publics et à leurs agent-es et qui constituent une profonde remise en cause de la Fonction publique, et des programmes qui les défendent et les renforcent.
La FSU Territoriale appelle à favoriser les programmes et les candidat-es qui promeuvent les services publics et qui s’inscrivent dans ses valeurs d’égalité, de lutte
contre les discriminations et de prise en compte des enjeux écologiques.
Plus encore parce que les représentant-es de l'extrême droite sont les ennemis du syndicalisme de transformation sociale que nous portons, qu’ils et elles divisent les salariées et la population, qu’ils et elles s’expriment par la violence et la peur, parce qu'ils et elles développent des programmes qui n'ont rien de social et portent au contraire un libéralisme débridé, et parce qu'en particulier la mesure dite de « préférence nationale » qu'ils souhaitent inscrire dans notre constitution changerait profondément la nature de notre société, nous disons clairement qu'il faut faire barrage à l’extrême droite et qu'aucune voix ne doit aller à ses candidat-es.
Les Lilas, le lundi 29 mars 2022