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FSU-SNUTER

Organisation syndicale, regroupant des agents des collectivités territoriales et de leurs établissements publics quel que soit leur métier, leur statut, leur employeur.

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Organisation syndicale, regroupant des agents des collectivités territoriales et de leurs établissements publics quel que soit leur métier, leur statut, leur employeur.

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Organisation syndicale, regroupant des agents des collectivités territoriales et de leurs établissements publics quel que soit leur métier, leur statut, leur employeur.

ACTU A LA UNE

La FSU Territoriale appelle l’ensemble des agent-es de la Fonction Publique Territoriale à se mobiliser ce mardi 6 juin contre la réforme des retraites. Fort du soutien, encore aujourd’hui, de plus de 70% de la population et de plus de 90% des actifs, la FSU Territoriale, avec l’intersyndicale, appelle, en responsabilité, au retrait de cette réforme. En condamnant l’ensemble des salarié-es à deux ans de travail supplémentaire, et en pénalisant spécifiquement les femmes et les jeunes, le Gouvernement relègue les réelles difficultés du travail (pénibilité), des fins de carrières (reconversion, retraite anticipée) et met en danger la santé des salarié-es.

Alors que la situation de forte inflation que nous connaissons devrait pousser le Gouvernement à oeuvrer en faveur des salarié-es sur les questions des salaires, et d’une augmentation significative du point d’indice, il s’arcboute envers et contre tous dans une réforme de régression sociale qui oeuvre contre les salarié-es.

Pourtant il y a urgence à soutenir les précaires et les étudiants, et à travailler réellement sur l’égalité professionnelle notamment en revalorisant nettement les métiers féminisés. Enfin l’urgente lutte en faveur du climat devrait être la priorité centrale de toutes les politiques, la réforme des retraites, profondément inégalitaire, n'ayant aucun sens si ce n’est de servir d’étendard à une idéologie libérale de plus en plus esseulée rejetée par la population.

La confiscation des débats et des votes démocratiques auxquels l’ensemble des salarié.es assistent depuis plusieurs mois renforce le légitime sentiment d’injustice sociale, affaiblit notre démocratie et mine un dialogue social pourtant nécessaire. Face au mépris gouvernemental, face aux contournements politiques, face aux reculs sociaux la FSU Territoriale, dans l’unité avec l’ensemble des organisations syndicales, diront une nouvelle fois mardi leur rejet de cette contre-réforme.

Le 6 juin, faisons entendre la voix des salarié-es du public comme du privé

64 ans c'est NON ET ENCORE NON !!

TOUTES ET TOUS MOBILISÉ-ES ET EN GREVE LE 6 JUIN

SNUTER-FSU-LA FSU TERRITORIALE
104 rue Romain Rolland- 93260 LES LILAS
www.snuter-fsu.fr

Le guide des carrières de la fonction publique territoriale 2022/23 est en ligne et disponible dans nos syndicats départementaux.

N’hésitez pas à contacter nos équipes locales ! Il a été complètement mis à jour au mois de mai 2023 pour toutes les catégories, A, B et C en intégrant les évolutions depuis le début de l’année .

Bonne lecture

Les Lilas le 25 mai 2023

Fonction publique : bas salaires et carrières dévalorisées : ça suffit !

L’inflation galopante a déclenché de nouveau une revalorisation légale du SMIC au 1er mai. Le gouvernement a choisi une nouvelle fois de ne pas revaloriser la valeur du point d’indice et de relever le minimum fonction publique au niveau du SMIC en le portant à l’indice 361 (1 750,86 euros bruts). Une telle politique aboutit à un tassement généralisé des rémunérations.

Désormais, 14 échelons de la catégorie C et 3 échelons de la catégorie B sont rémunérés à l’indice minimum Fonction publique.

Aujourd’hui, des jeunes entrant dans leur carrière en 2023 pourraient passer 12 ans dans le premier grade de la catégorie C et 5 ans dans le second grade sans jamais changer d’indice et donc sans que leur rémunération évolue.

En catégorie B, un·e lauréat·e de concours externe 2023 resterait payé·e au SMIC durant les deux premiers échelons. Les progressions de rémunération liées aux échelons suivants sont si proches du SMIC qu’ils risquent d’être rapidement atteints aussi.

En catégorie A, les collègues entrant dans la carrière dans certains corps et cadres d’emplois débutent même à peine plus de 30 euros bruts du SMIC. Et la majorité d’entre eux débutent désormais avec une rémunération correspondant à 1,08 fois sa valeur.

Les ministres chargés de la Fonction publique n’ont pourtant eu de cesse de parler d’ « attractivité », tout en saluant par quelques formules rhétoriques l’engagement des personnels. Mais à chaque fois, c’était pour éluder, esquiver, remettre à plus tard la question salariale ! C’est aussi indigne qu’inadmissible.

Les grilles indiciaires de catégories C et B sont pourtant récentes puisqu’elles ont fait l’objet d’une petite amélioration au 1er juillet 2022. Faute de s’inscrire dans une politique globale pour l’ensemble de la Fonction publique, la hausse du SMIC suivante les aura englouties inéluctablement. Et l’ensemble des personnels, toutes catégories confondues, voit, mois après mois leur pouvoir d’achat s’éroder sous la hausse continue des prix… Ça suffit !

Il faut changer de braquet de toute urgence ! Non seulement, il faut revaloriser l’ensemble des grilles indiciaires par l’augmentation substantielle du nombre de points pour chaque échelon. Mais il convient aussi d’indexer la valeur du point d’indice sur l’inflation pour que l’ensemble des salaires des agent·es publics ne décrochent plus face à l’augmentation du coût de la vie.

SUIVEZ-NOUS !

... et pour le progrès social

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI. 

Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel... La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.

Dans l’attente de la décision sur le RIP, l’intersyndicale se félicite de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.

Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l'ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.

Depuis 6 mois, les organisations syndicales de salariés font de nombreuses propositions, notamment en matière de financement, pour renforcer notre système de retraite par répartition et le rendre plus juste.

Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un cycle de concertations sans que l’objet ni le cadre ne soient précisément fixés. Les organisations syndicales de salarié.e.s rappelleront leur refus de la réforme des retraites.

Elles travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte, en matière de salaires, de conditions de travail, de santé au travail, de démocratie sociale, d’égalité F/H et d’environnement notamment. La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales.

Le 2 mai 2023

...et pour un réel accès aux droits

Nos organisations syndicales CGT, FSU et l’Union syndicale Solidaires s’inquiètent fortement de l’opération Wuambushu, organisée par Gérald Darmanin et validée par Emmanuel Macron, prévue à Mayotte à partir du 21 avril

Cette opération prévoit de détruire massivement des habitats précaires et de multiplier les arrestations et les expulsions quotidiennes jusqu’à plusieurs centaines de personnes migrantes issues des îles voisines. Les destructions visent 5 000 personnes dans 1 000 « bangas », soit 10 % des habitats en tôles dans lesquels vit la moitié de la population de Mayotte.

Nous craignons, à l’instar de nombreuses organisations internationales et nationales (CNCDH, UNICEF, LDH notamment) la multiplication des violences et des atteintes aux droits.
Or la situation à Mayotte, département français d’environ 300 000 habitants est déjà catastrophique :80 % des habitant-es vivent sous le seuil de pauvreté et de nombreuses mesures d’exception sont la règle :

  • le manque d’écoles oblige à accueillir les enfants par demi-journées et plus de 6000 enfants ne sont pas scolarisés ;
  • des milliers d’enfants sont enfermé-es en centres et locaux de rétention administrative (CRA et LRA) et certain-es ont été expulsé-es vers les Comores malgré plusieurs condamnations de la Cour européenne des droits de l’Homme
  • des mineur-es revenant de l’école se sont retrouvé-es sans logement et ne sachant pas où leurs parents se trouvaient, ceux-ci faisant l’objet d’éloignements expéditifs et abusifs.
  • Dans un rapport d’information, la commission des affaires sociales du Sénat parle d’un « système de soins à bout de souffle » : à Mayotte 45 % des habitants de plus de 15 ans déclarent avoir dû renoncer à des soins en 2019, la protection universelle maladie (PUMa) n’y est pas applicable, ni la complémentaire CMU-C, le nombre de lites disponibles est très en-deça des ratios (à peine 40 % de la moyenne hexagonal) et l’Aide Médicale d’État, système de santé pour les personnes sans papiers ne s’applique à Mayotte.
  • L’accès aux demandes d’asile est très compliqué et 86% des demandes d’asile sont rejetées.
  • 10 avocats pour 100 000 habitants, contre 103 pour 100 000 en métropole.
  • plus de 20 000 le nombre de personnes ayant perdu la vie en tentant la traversée depuis les îles voisines depuis 1995, année de l’entrée en vigueur du « visa Balladur » (qui restreint la circulation vers Mayotte depuis les Comores et qui ne donne pas la possibilité de se rendre à La Réunion ou dans l’hexagone)
  • des bacheliers titulaires de ce visa ou sans papiers sont privés d’étude en métropole
  • plus de 1800 habitations détruites, ce qui concerne plus de 8500 personnes, depuis la fin de l’année 2020

L’accès aux droits est mis à mal par l’absence de moyens humains et matériels.

La CGT, la FSU et l’Union syndicale Solidaires appellent le gouvernement à arrêter toutes les mesures répressives. Ce qu’il faut à Mayotte c’est l’égalité des droits (y compris pour les étrangers) et d’accès aux services publics et de réels moyens pour la santé, l’éducation et le logement pour l’ensemble de la population.


Paris le 21 avril 2023