Organisation syndicale, regroupant des agents des collectivités territoriales et de leurs établissements publics quel que soit leur métier, leur statut, leur employeur.


Communiqué de presse
Mort de Nahel à Nanterre :
Le refus d’obtempérer ne donne pas le droit de tuer !
La FSU partage la vive émotion suscitée par la mort de Nahel M., un jeune homme de 17 ans, lors d'un contrôle de police effectué à Nanterre. Elle s'associe au deuil de la famille, qui a organisé une marche blanche en hommage au jeune homme décédé, et comprend la colère que cet événement a suscité.
Les informations dont on peut aujourd'hui disposer permettent de considérer que le policier n’était pas dans une situation qui l’aurait autorisé à tirer conformément au cadre réglementaire.
Quelles que soient les circonstances, l'usage de l'arme de service, même sans intention de faire feu, ne doit être réservé qu'aux situations où il existe un risque grave, imminent contre l'intégrité physique de l'agent ou de tiers, et s'il n'y a pas d'autre moyen d'assurer leur protection.
La multiplication des infractions routières susceptibles de mettre en danger la vie d'autrui, des refus d'obtempérer, ne peut en aucun cas légitimer de tels actes.
Ces actes révèlent, entre autres, le manque de formation des agents des forces de l'ordre et la dégradation que les politiques de sécurité publique menées par ce gouvernement ont provoqué au lien de confiance qui doit exister entre les forces de l'ordre et la population qu'elles doivent protéger. L'augmentation du nombre de tirs de policiers depuis la loi de 2017 dite de sécurité publique est un fait établi qui devrait à lui seul convaincre de la nécessité d'une réorientation complète de la politique suivie en matière de sécurité, à commencer par le rétablissement d'une police de proximité. A l'inverse, tout, dans la politique suivie, concourt aujourd'hui à distendre toujours plus le lien entre la jeunesse, particulièrement celle des quartiers populaires, et la police.
La tragédie dont Nahel M. est victime vient en outre nous rappeler le coût humain d’une logique de surenchère sécuritaire - en particulier la revendication dangereuse de « présomption de légitime défense » pour les policiers - relayée par des campagnes politiques et médiatiques issues de la droite et de l’extrême droite, face auxquelles le gouvernement actuel se montre bien trop conciliant depuis plusieurs années.
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Le policier à l’origine du tir mortel sur le jeune homme a été placé en garde à vue pour « homicide volontaire ». Les avocats de la victime ont également déposé plainte contre son collègue pour « complicité d’homicide volontaire ».
La FSU souhaite que la vérité soit établie. Pour ce faire, elle demande que l’enquête confiée à l’IGPN puisse être menée dans des conditions qui garantissent une procédure sereine et équitable, allant jusqu’au dépaysement de l’affaire si nécessaire. Tout doit être mis en oeuvre pour que justice soit rendue et que, le cas échéant, l’auteur de cet acte soit condamné.
Les Lilas le 29 juin 2023
La FSU Territoriale appelle l’ensemble des agent-es de la Fonction Publique Territoriale à se mobiliser ce mardi 6 juin contre la réforme des retraites. Fort du soutien, encore aujourd’hui, de plus de 70% de la population et de plus de 90% des actifs, la FSU Territoriale, avec l’intersyndicale, appelle, en responsabilité, au retrait de cette réforme. En condamnant l’ensemble des salarié-es à deux ans de travail supplémentaire, et en pénalisant spécifiquement les femmes et les jeunes, le Gouvernement relègue les réelles difficultés du travail (pénibilité), des fins de carrières (reconversion, retraite anticipée) et met en danger la santé des salarié-es.
Alors que la situation de forte inflation que nous connaissons devrait pousser le Gouvernement à oeuvrer en faveur des salarié-es sur les questions des salaires, et d’une augmentation significative du point d’indice, il s’arcboute envers et contre tous dans une réforme de régression sociale qui oeuvre contre les salarié-es.
Pourtant il y a urgence à soutenir les précaires et les étudiants, et à travailler réellement sur l’égalité professionnelle notamment en revalorisant nettement les métiers féminisés. Enfin l’urgente lutte en faveur du climat devrait être la priorité centrale de toutes les politiques, la réforme des retraites, profondément inégalitaire, n'ayant aucun sens si ce n’est de servir d’étendard à une idéologie libérale de plus en plus esseulée rejetée par la population.
La confiscation des débats et des votes démocratiques auxquels l’ensemble des salarié.es assistent depuis plusieurs mois renforce le légitime sentiment d’injustice sociale, affaiblit notre démocratie et mine un dialogue social pourtant nécessaire. Face au mépris gouvernemental, face aux contournements politiques, face aux reculs sociaux la FSU Territoriale, dans l’unité avec l’ensemble des organisations syndicales, diront une nouvelle fois mardi leur rejet de cette contre-réforme.
SNUTER-FSU-LA FSU TERRITORIALE
104 rue Romain Rolland- 93260 LES LILAS
www.snuter-fsu.fr
Le guide des carrières de la fonction publique territoriale 2022/23 est en ligne et disponible dans nos syndicats départementaux.
N’hésitez pas à contacter nos équipes locales ! Il a été complètement mis à jour au mois de mai 2023 pour toutes les catégories, A, B et C en intégrant les évolutions depuis le début de l’année .
Bonne lecture
Les Lilas le 25 mai 2023
L’inflation galopante a déclenché de nouveau une revalorisation légale du SMIC au 1er mai. Le gouvernement a choisi une nouvelle fois de ne pas revaloriser la valeur du point d’indice et de relever le minimum fonction publique au niveau du SMIC en le portant à l’indice 361 (1 750,86 euros bruts). Une telle politique aboutit à un tassement généralisé des rémunérations.
Désormais, 14 échelons de la catégorie C et 3 échelons de la catégorie B sont rémunérés à l’indice minimum Fonction publique.
Aujourd’hui, des jeunes entrant dans leur carrière en 2023 pourraient passer 12 ans dans le premier grade de la catégorie C et 5 ans dans le second grade sans jamais changer d’indice et donc sans que leur rémunération évolue.
En catégorie B, un·e lauréat·e de concours externe 2023 resterait payé·e au SMIC durant les deux premiers échelons. Les progressions de rémunération liées aux échelons suivants sont si proches du SMIC qu’ils risquent d’être rapidement atteints aussi.
En catégorie A, les collègues entrant dans la carrière dans certains corps et cadres d’emplois débutent même à peine plus de 30 euros bruts du SMIC. Et la majorité d’entre eux débutent désormais avec une rémunération correspondant à 1,08 fois sa valeur.
Les ministres chargés de la Fonction publique n’ont pourtant eu de cesse de parler d’ « attractivité », tout en saluant par quelques formules rhétoriques l’engagement des personnels. Mais à chaque fois, c’était pour éluder, esquiver, remettre à plus tard la question salariale ! C’est aussi indigne qu’inadmissible.
Les grilles indiciaires de catégories C et B sont pourtant récentes puisqu’elles ont fait l’objet d’une petite amélioration au 1er juillet 2022. Faute de s’inscrire dans une politique globale pour l’ensemble de la Fonction publique, la hausse du SMIC suivante les aura englouties inéluctablement. Et l’ensemble des personnels, toutes catégories confondues, voit, mois après mois leur pouvoir d’achat s’éroder sous la hausse continue des prix… Ça suffit !
Il faut changer de braquet de toute urgence ! Non seulement, il faut revaloriser l’ensemble des grilles indiciaires par l’augmentation substantielle du nombre de points pour chaque échelon. Mais il convient aussi d’indexer la valeur du point d’indice sur l’inflation pour que l’ensemble des salaires des agent·es publics ne décrochent plus face à l’augmentation du coût de la vie.
SUIVEZ-NOUS !
2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI.
Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.
Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel... La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.
Dans l’attente de la décision sur le RIP, l’intersyndicale se félicite de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.
Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l'ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.
Depuis 6 mois, les organisations syndicales de salariés font de nombreuses propositions, notamment en matière de financement, pour renforcer notre système de retraite par répartition et le rendre plus juste.
Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un cycle de concertations sans que l’objet ni le cadre ne soient précisément fixés. Les organisations syndicales de salarié.e.s rappelleront leur refus de la réforme des retraites.
Elles travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte, en matière de salaires, de conditions de travail, de santé au travail, de démocratie sociale, d’égalité F/H et d’environnement notamment. La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales.
Le 2 mai 2023