Organisation syndicale, regroupant des agents des collectivités territoriales et de leurs établissements publics quel que soit leur métier, leur statut, leur employeur.


Communiqué de presse.
En ce 8 mars, la FSU exprime toute sa solidarité internationale pour toutes les femmes et les peuples qui luttent dans les conflits armés toujours plus dévastateurs pour les femmes et les filles, pour toutes celles et ceux qui luttent contre les régimes autoritaires et fanatiques [...]
En ce 8 mars, la FSU exprime toute sa solidarité internationale pour toutes les femmes et les peuples qui luttent dans les conflits armés toujours plus dévastateurs pour les femmes et les filles, pour toutes celles et ceux qui luttent contre les régimes autoritaires et fanatiques qui bafouent nos droits les plus fondamentaux, contre les extrêmes droites qui érigent la xénophobie et le racisme en étendard pour diviser et masquer leur politique anti sociale et masculiniste, contre les gouvernements qui mènent des politiques libérales qui détruisent notre planète comme nos systèmes de solidarité et appauvrissent toujours plus les femmes.
Solidaires de celles et ceux qui luttent pour un monde de paix, de justice sociale et de solidarité, nous voulons des sociétés plus démocratiques, égalitaires, féministes et écologistes.
En France, le chemin vers l’égalité entre les femmes et les hommes est encore long. La victoire historique obtenue par la constitutionnalisation du droit à l’IVG, dont nous ne pouvons que nous féliciter, ne doit pas nous faire perdre de vue que nous devons continuer à mener les luttes pour l’égalité avec opiniâtreté, notamment pour l’égalité professionnelle et salariale.
Avec un écart de salaires qui demeure de plus de 400 euros en moyenne entre les agents et les agentes dans la Fonction publique à travail égal et des pensions de droit direct inférieures de 40 % pour les agentes, il devient urgent de revaloriser nos métiers largement féminisés, de mettre fin à la précarité, aux temps partiels imposés et à l’augmentation de la part de la rémunération au mérite dans nos rémunérations.
Au moment où dans les différents ministères, les discussions se mènent pour renouveler les plans d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la FSU revendique des mesures et des moyens ambitieux permettant de résorber les écarts de salaires entre les femmes et les hommes.
Pour cela, des politiques plus volontaristes et un budget conséquent doivent y être consacrés. Dans l’immédiat, l’État employeur serait bien inspiré de suivre l’impulsion donnée par d’autres employeurs (entreprises, associations ou collectivités) concernant la prise en compte de la santé menstruelle des femmes en instaurant un congé spécifique pour les agentes de la Fonction publique sans jour de carence et sans justificatif médical.
La FSU revendique la prise en compte de la spécificité de la santé des femmes au travail et la conquête de droits à absence notamment lors des périodes menstruelles.
Le propos martial du président Macron sur le « réarmement démographique » donne des gages supplémentaires à la droite et aux extrêmes droites - rejoignant clairement les thèses nauséabondes du prétendu « grand remplacement ».
Nous combattrons cette misogynie profondément réactionnaire et toute volonté de s’approprier nos ventres au prétexte d’une obsession nataliste et nationaliste. 1 Contre leur vision élitiste de l’Egalité, nous continuerons de nous attaquer aux racines des inégalités et en y opposant des revendications urgentes, en particulier l’abrogation de la loi immigration, la régularisation de toutes les femmes sans-papiers qui travaillent ici et des moyens financiers pour mener des politiques publiques en faveur de l’emploi, de l’égalité salariale femmes/hommes, de lutte contre les violences sexistes et sexuelles mais aussi d’accès à l’éducation et à la santé.
Contre leur volonté de démanteler les services publics et de dégrader toujours plus les conditions de travail des personnels, contre les politiques d’austérité, la FSU appelle à la grève féministe le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et à être présent·es dans les mobilisations pour exiger des mesures immédiates et ambitieuses pour toutes les femmes.
Faire avancer les droits des femmes c’est faire avancer les droits de toutes et de tous et construire des sociétés justes, solidaires et démocratiques. Bagnolet, le 6 mars 2024
Le 8 mars : pour une égalité réelle hommes-femmes dans les écoles, dans les établissements scolaires, dans les universités et ailleurs. Sur le front de l’égalité, le ministère de l’Éducation nationale de la Jeunesse communique beaucoup, mais agit peu.
DES MOYENS POUR METTRE FIN AUX INÉGALITÉS SALARIALES ET À LA PRÉCARITÉ
Dans l'ensemble de la société, les inégalités salariales existent et persistent au niveau élevé de 22% au détriment des femmes. À l'échelle d'une journée de travail salarié, les femmes devraient s’arrêter de travailler à partir de 15h40 pour tenir compte des inégalités de salaire.
Dans la fonction publique, censée être exemplaire, la situation n'est pas plus reluisante : les femmes représentent 73% des personnels dans l’Éducation nationale mais leur salaire net moyen demeure aussi inférieur à celui des hommes de 15%. Le Pacte qui s’inscrit dans le processus de prétendues revalorisations des personnels enseignants est, là encore, particulièrement préjudiciable aux femmes.
De la même manière, les emplois précaires, dont les missions rendent compliquée l’articulation entre vie privée et vie professionnelle, augmentent et sont toujours majoritairement occupés par des femmes. Ils offrent de faibles perspectives de carrière et sont peu rémunérés. C’est la réalité des AESH qui sont pour 93% des femmes. Ces personnels et ce métier sont donc emblématiques des urgences pointées par le plan d’action national en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes.
La précarité n’a sa place ni dans l’Éducation nationale, ni dans les universités, ni ailleurs.
DES MOYENS POUR METTRE FIN AUX VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES
Alors qu’une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail au cours de sa vie, les procédures prévues par la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la Fonction publique ne sont pas ou peu appliquées dans l’Éducation nationale.
L’accord “Égalité entre les femmes et les hommes” dans la fonction publique précise pourtant explicitement que les employeurs publics ont un devoir d’exemplarité en la matière et que le principe de tolérance zéro doit être effectif. Pour nos organisations syndicales, les dispositifs de signalement et d’accompagnement doivent se déployer maintenant sur tous les territoires et des moyens dédiés doivent être fléchés.
Les personnels doivent aussi bénéficier d’une formation au recueil de la parole des élèves et étudiant·es avec lesquel·les ils et elles sont au contact au quotidien tout au long de l’année, afin d’alerter les services spécialisés dans la prise en charge de ces types de violence.
Ni les femmes, ni les minorités de genre, ni les enfants ne doivent subir de violences sexistes ou sexuelles dans nos établissements. Des protocoles rigoureux et clairs doivent être diffusés pour répondre à l’urgence des situations des victimes afin de les protéger et les accompagner.
Nos organisations FSU, UNSA, CFDT-SGEN, CGT et SUD éducation appellent à faire du 8 mars une grande journée de grève féministe de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre dans le secteur de l’éducation.
Nos organisations syndicales soutiennent la mobilisation des femmes, et minorités de genre du monde entier, notamment dans les pays où règne une répression meurtrière et où les droits les plus fondamentaux des femmes sont bafoués.
LA SANTÉ DES FEMMES
Les femmes n’ont pas à recevoir d’injonction à la maternité et le Président de la République devrait plus se préoccuper d'inscrire le droit à l’IVG dans la constitution que d’inciter les femmes à faire plus d’enfants ou d’envisager de réduire le congé parental à 6 mois. Le “réarmement démographique” annoncé par le chef de l’État s’inscrit dans une politique réactionnaire du contrôle des ventres et des utérus des femmes à des fins politiques dans le contexte xénophobe du vote de la loi immigration.
La fécondité des femmes n’a jamais été une priorité de santé publique jusque-là comme le montre les difficultés d’accès à la PMA pour les femmes seules ou les couples lesbiens ou encore à la congélation des ovocytes. Il est temps de mettre les moyens pour préserver la santé des femmes.
Il est grand temps pour le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, mais aussi pour l’Enseignementv supérieur, de mettre en place un congé menstruel. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.
Près d'une femme sur deux dit souffrir de dysménorrhée (règles douloureuses).
➢ 65 % des femmes salariées ont déjà été confrontées à des difficultés liées à leurs règles au travail.
➢ 19% ont renoncé à aller au travail en raison de règles douloureuses.
➢ 27% n’ont pas osé dire à leur supérieur hiérarchique qu’elles étaient dans l’incapacité de travailler à cause de leurs règles (douloureuses, trop intenses, flux trop abondants…).
➢ 35 % déclarent que leurs douleurs menstruelles impactent négativement leur travail.
➢ 1 femme sur 10 souffre d’endométriose.
Nos organisations FSU, UNSA, CFDT-SGEN, CGT et SUD éducation appellent à faire du 8 mars une grande journée de lutte pour les droits des femmes, y compris dans le secteur de l’éducation.
Nos organisations revendiquent :